Atelier final sur la protéomique appliquée - Astuces et combines

Une vue d'ensemble
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Photo © V. Krebs
Photo © V. Krebs
Irene Amodei, ICVolunteers
06 décembre 2006

La session de débriefing de la Société Suisse de Protéomique (SPS) a permis aux étudiants d'évaluer ce qu'ils avaient appris pendant le cours. L'atelier a eu lieu le 4 décembre 2006, à Yverdon-les-Bains, en Suisse. ICVolontaires a fourni les journalistes volontaires pour la couverture et la documentation de cet événement-formation de la SPS.

Comme alternative à sa conférence régulière et pour répondre à une demande croissante, la SPS a organisé, de septembre à novembre 2006, une formation expérimentale. Son but était de favoriser une interaction plus étroite entre tous les acteurs impliqués dans des domaines liés à la protéomique afin de partager le savoir-faire spécifique, et permettre aux participants de se familiariser avec les différentes techniques et les nouveaux équipements. Un total de 23 stagiaires a participé, 4 venant des pays européens et les autres des régions de Genève, de Lausanne ainsi que de Zurich, Berne et Bâle. Les participants - dont des étudiants avec une expérience limitée, des techniciens et des scientifiques expérimentés - tous intéressés par l'apprentissage de nouvelles méthodes, ont eu le choix entre 8 brefs cours appliqués (un total de 16 jours de formation) organisés au sein de 8 laboratoires dans toute la Suisse, dont l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, le Département de la pharmacologie clinique de l'Université de Berne, l'Institut Suisse de Bioinformatique à Genève et l'Institut pour la Biologie Moléculaire de Systèmes de Zurich.

Les cours ont visé à donner aux participants une vue d'ensemble sur les principaux domaines de travail de la Protéomique, tels que les techniques de séparation, la spectrométrie de masse, la phospho-protéomique et la bioinformatique.

A la fin des cours de formation, les organisateurs et les participants se sont réunis pour une session de conclusion tenue à Yverdon-les-Bains le 4 décembre 2006.

L'événement d'une journée a permis la création d'un cadre de travail autour d'une discussion approfondie entre formateurs et apprenants. C'était également l'occasion d'évaluer de façon informelle et dynamique différentes stratégies d'analyse, et les résultats y relatifs. En plus d'une présentation détaillée des cours et de leurs résultats, la réunion a donné une vue d'ensemble utile concernant les avantages, les limites, les complémentarités et les chevauchements des techniques courantes d'analyse, ainsi que l'examen de leurs risques, des défis et des perspectives futures.
La nature appliquée des formations, l'occasion de travailler dans les laboratoires technologiquement avancés, et le transfert de conseils efficaces ont été particulièrement appréciées par tous les participants.

Durant la session de conclusion, un certain nombre de points clés ont été abordés, dont notamment la nécessité d'améliorer la quantité de données recueillies, ainsi que la demande d'une plus longue période de formation qui permettrait une meilleure préparation des échantillons. Les différents niveaux de spécialisation des participants et leur hétérogénéité en termes d'expérience ont été notés, et ont interprété de façon variée, par les uns comme un obstacle, par les autres comme une occasion sans précédent de découvrir différentes approches.

"Pendant ces dernières années, chaque laboratoire de protéomique en Suisse s'est concentré sur ses problèmes et a essayé de les résoudre en n'utilisant que sa seule expertise," a remarqué Jean-Charles Sanchez, Président de la SPS. "Oser et partager ses problèmes et ses solutions, c'est ce que la science est censée faire. C'est la mission première de la SPS. Depuis notre fondation en 2000, nous avons construit un réseau d'experts, unissant à la fois des universitaires et des commerciaux, afin de créer une interaction entre différents objectifs, missions et contextes." Le dialogue entre le milieu académique et l'industrie s'est avéré mutuellement bénéfique. "Nous sommes tous des scientifiques, quelque soit le donneur d'ordre," a affirmé le Dr. Sanchez. "C'est une synergie dynamique qui fonctionne très bien."

La SPS veut éliminer autant de barrières que possibles ; en particulier la barrière qui sépare habituellement les entités privées et publiques, mais également la barrière souvent présente entre les formateurs et les participants. Cela rend possible un échange multidirectionnel et une meilleure action concertée.

L'équipe de la SPS agit en tant que catalyseur, a dit Reto Stöcklin des Laboratoires d'Atheris, regardant avec optimisme le réseau qui a été activé durant les ateliers: "Certaines des personnes qui ont participé aux formations ont déjà commencé à travailler ensemble, à échanger des informations et des commentaires par courriel. Ce genre d'échange et de collaboration est très rare après un simple congrès."

D'assurer une continuité à tout ceci est le principal défi. L'événement développera-t-il une dimension plus internationale pour son édition de 2008 comme l'espèrent beaucoup? La communauté d'experts, maintenant plus cohésive, pourra-t-elle préserver cet esprit d'échange et de collaboration continus? Une liste de diffusion et un forum en ligne serviront-ils d'instruments durables permettant l'échange d'informations entre les membres? Tout cela, bien sûr, n'est que le début.

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